Hors du feu

Cette catégorie ne parle pas de cuisine, mais de tout le reste !

Ce cœur de New York palpitant

Le bâtiment se partage entre 152 appartements privés de luxe et 282 chambres d’hôtel depuis des travaux en 2008, après n’avoir été qu’un hôtel. Avec ses petits 76 mètres de hauteur, il occupe la place d’honneur sur ce carrefour de la 5ème Avenue où se croisent touristes, hommes ou femmes d’affaires et taxis jaunes, parfois même des calèches à chevaux. Face à lui, existait le magasin FAO Schwarz, à l’époque le plus grand magasin au monde de jouets, nous avons eu la chance de pouvoir le visiter, y acheter des souvenirs et même danser sur le piano sur lequel Tom Hanks danse dans le film Big. Il y a aussi un Apple store avec un cube de verre imitant la pyramide du Louvre à Paris.

Nous sommes dans les entrailles de ce lieu mythique qu’est l’immeuble Plaza face à Central Park à New York, plus exactement dans son sous-sol.

C’est un food court, comme il en existe aux Etats-Unis, plusieurs choix possibles de restaurations donc ; des gâteaux, des pâtisseries, des soupes, du caviar, des croissants français… plutôt disposés comme des corners, pas trop de places assises. Nous, nous avons choisi de déjeuner chez Todd English (c’est un chef américain malgré son nom). Installés sur des tables surélevées. Ça grouille de serveurs, le cadre est somptueux bien que sans aucune vue. Les lumières, les décors, une ambiance. On est dans un film comme savent si bien le faire les américains. Je prends un « Food Hall Burger » avec du gorgonzola et des frites de patates douces. C’est un régal. L’apothéose du Hamburger, le hamburger originel, celui qui a inspiré tous les autres, ou que tous ont copiés sans jamais l’égaler. Celui-là est le vrai. Celui qui vous fait dire que même le hamburger peut être de la gastronomie !

Allez-y vous passerez un bon moment. Réservation conseillée

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Hé oui c’est pour toi.

Fistomaston, c’est pour toi,
Nous étions sur tes traces au Boudumonde. Tu étais avec nous partout. J’avais un peu le cafard que tu ne sois pas là.

Ton père a même dit « vraiment super ces vacances, ne manquait qu’une chose : Fistomaton ! ». Ça m’a émue. Et c’est vrai que la chose, la chose précieuse c’était toi. Le vide était intersidéral notamment à cet endroit précis, un peu moins sur les autres lieux où tu n’étais pas venu. Je n’ai pas fait la fameuse ballade sur les rivières de ce paradis aquatique. Si tu avais été là, j’y aurais été, me la couler douce sur ces flots artificiels. Je me suis posée la question, ton père n’était pas intéressé par cette promenade. Du coup, je me suis dit ça ne vaut pas la peine d’y aller toute seule. Comme ça, j’ai gardé ce souvenir mémorable et unique, pour ne pas le gâcher. Le conserver intacte « i am not alone ». Michaël chante encore. Le gardien en sourit toujours dans mon souvenir. Si tu avais été là alors tout aurait été diffèrent. Et aurait sans doute effacé ce souvenir.
Quand nous avions foulé pour la première fois ces territoires si lointains, si uniques, si magiques et incroyables. Quand nous avions eu la témérité de venir jusqu’ici. Nous n’osions pas dire où nous allions pour les vacances. Tellement c’était énorme. Destination inavouable. Qui je suis sûre nous a ouvert à chacun un champ de possible plus étendu que si nous n’avions pas fait ce voyage, donné un culot à porter de main, une invincibilité. Après tout, nous avions atteint le Graal des voyages, le high level des destinations paradisiaques. Tout à coup plus rien ne peut nous résister. Tout devient accessible.
Bref, ce souvenir reste intact. Dans l’état. Ta jeunesse de l’époque. Ta petite frange complètement dingue (mais oui au fait c’était quoi cette frange à la Jeanne d’Arc ?). L’insouciance. Ton extase perpétuelle d’évoluer sur ce terrain de jeu, la première fois, la découverte de ce lieu inconnu.
Et finalement ça m’a consolée de me dire que ton absence permettait de laisser ce souvenir en l’état, inédit. On ne revient pas sur le passé. Ce moment est figé et ancré à jamais dans notre mémoire. Au-delà du souvenir du lieu, le souvenir de ce que nous étions qui ne reviendra jamais plus.
Ce qui rend beau et à la fois triste ce qui ne sera plus.
D’où ma petite nostalgie passagère.
Très vite balayée par l’espoir d’effacer d’un revers de main et pour ne pas rester dans la mélancolie, cet ancien souvenir et le remplacer par un autre encore plus merveilleux.

 

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Le bureau paysager

On a rien à faire.
On est tous parqués dans un même enclos. Attachés à nos bureaux comme des chiens de ferme à leur piquet. Je deviens aussi aimable qu’eux, à force. Supporter ce brouhaha permanent. Ces éclats de voix, parfois des rires. Aucune intimité. Tout le monde entend tout, voit à peu près tout, épie tout. Et en plus, bien qu’ayant chacun notre bureau, la proximité du voisin ou de la voisine est intrusive parfois violente. Les réactions à hautes voix destinées à personne d’autre qu’à soi, mais vu qu’on est en face, l’autre croit qu’on lui parle mais non, en fait.
Et tout d’un coup arrive le filtre de l’extra lucidité qui exacerbe tous les défauts perpétuels de chacun, les tics ou peut être des tocs. Celui ci vient quand il y a très peu d’activité et que rien ne nécessite une concentration qui fait oublier l’entourage. La sonnerie hurlante d’un téléphone (le mien je l’avoue). Le soupir de la voisine, répété. Comme une concrétisation de l’ennui mortel dans lequel nous sommes tous plongés !  L’une qui éternue fort et aiguë et tous ses voisins de répondre niaisement « à tes souhaits » ! Elle fait exprès, c’est son moyen de communication, sa façon d’exister. Elle a remis une attelle pour maintenir son poignet. Chochotte ! Pauvre vieille (elle est plus jeune que moi) et vieille fille ! Argh caricature d’elle même. Comment peut on se recroqueviller à ce point sur soi même. La faute à qui ? Qu’est ce qui a fait défaut ? Alors bonjour la cinglerité (racine du mot : cinglé), elle n’a pas de bureau nominatif, donc la plupart du temps elle arrive en premier pour choisir celui côté fenêtre, sinon elle ne peut pas respirer. Puis elle retourne le clavier de l’ordinateur, « clac clac clac » pour en extraire le méchant poison, microbe…poussière. Pathétique je vous dis !
Le parfum de la voisine. Le bruit de l’eau qui boue. Lui qui racle toujours son nez. Oui c’est la morve qu’il avale. L’autre a des problèmes avec son linge mal séché, il répand une odeur spécifique et reconnaissable, surtout nauséabonde. Et au loin l’énergumène qui baragouine fort l’anglais puis l’espagnol et aussi les 2 à la fois avec l’accent d’Aix en Provence.
 » si senior. Muchas gracias »
Yes thank you
Shoukrane beaucoup »
Il y a celle qui a toujours froid. Et la tan tan tan…. c’est la guerre des clims. Elle a fini de demander de la baisser parce que « je caille » pour se faire « entendre non, il y a pas d’air autrement ». Elle le fait elle même discrètement, enfin si possible mais dans ce type de bureau, rien ne l’est.
Maison de fous quand on y pense.
Finalement il faut rester dans son enclos et se fermer à l’entourage, pour se retrouver, se concentrer sur soi. Mais c’est difficile au milieu de tous ces humains qui essaient de vivre un peu. Casque antibruit ou casque pour écouter de la musique, un film, un feuilleton, les nouvelles, les infos.
Comme des vaches, insensibles à ce qui les entourent. Ignorantes et sans cervelle !

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