Cette fois je n’emmène rien à la plage.
Aucune lecture.
D’abord c’est vraiment nul de ne pas profiter du paysage.
De se fondre dans la nature.
Cette mer turquoise. Oui c’est banal et pourtant jamais vue ailleurs cette couleur incroyable, invraisemblable, c’est l’étalon turquoise. L’originel vient d’ici.
J’ai décidé de déguster chaque instant et ne penser à rien d’autre que ce qui m’entoure. Cet océan, ses couleurs, ses nuances qui se modifient selon la clarté du soleil avec ou sans nuage. Ce sable rose et tellement blanc. Une luminosité inédite pour moi. Tout à fait commune en ce lieu de la mer des Caraïbes, dans cette île des Lucayes ; Eleuthera !
Je ne veux penser à rien.
Mais il ne faudrait pas penser à ne penser à rien. Ça devrait venir sans y penser. Là où ça coince c’est quand on pense qu’il ne faut pas oublier de ne penser à rien sans y penser ! Oui parce que penser à rien et bien c’est déjà penser à quelque chose !
Le problème c’est que si on pense qu’il ne faut pas penser et bien … on pense. Ouais c’est pas facile !
Finalement, quand on pense à rien. Et Bin on le sait pas !
Donc il faut ne pas penser à ne pas penser, c’est la seule solution pour penser à rien.
On a rien à faire.
Un air chaud souffle sur mon ventre et fait voler mes cheveux mouillés qui commencent à sécher et me chatouillent. Le soleil est sur mon pied, je sens sa chaleur. Le palmier ondule, son tronc, ses feuilles. Tranquillement à l’antillaise. Avez-vous déjà remarqué ça ? Lui, il est toujours en vacances, il bouge au rythme du vent, mais au ralenti. Que je l’aime ! Que je l’adore ! C’est un cocotier en fait. Quel désir, il a suscité pour moi, depuis que je suis petite, synonyme de vacances, de mer, de chaleur et surtout d’exotisme, de souvenirs d’enfance aussi. Sait-il quel symbole il est pour nous les autochtones urbains ? Pour moi c’est un Dieu. Si je pouvais je l’embrasserais, c’est très tendance faire des câlins aux arbres ces derniers temps.