Jean-Georges à New York

jean georges

Assis autour d’une table ronde face à la cuisine ouverte. Nous sommes chez Nougatine at Jean-Georges, le bistrot du gastro.
C’est l’apéro servi dans le verre des films américains, si je vous dis celui assez haut, une cerise verte avec une queue qui trempe dans un alcool blanc. Vous voyez tout de suite duquel je parle. On choisit un cocktail Manhattan. Faut pas déconner, on est à  New-York, quand même ! Vermouth, whiskey.  Ça saoule un peu. Le bruit, les serveurs, les gens, le brouhaha, les allées et venues incessantes, maîtres d’hôtel, runner, s’affairent, frétillent, s’agitent comme des traders dans une salle des marchés.
L’entrée : sushi saumon et riz frit ou pané, une petite sauce agrémente le tout : bouchée parfaite. Chez mon voisin thon en tartare, gingembre en jus. Une cuillerée suffit à comprendre que tout cela a été pensé, réfléchi, étudié, analysé : la perfection à son comble.
Autres calamars frits et son émulsion légère, onctueuse, juste épicée dont l’association est un régal, évidemment.
Lobster en hamburger, s’il vous plaît. Faut pas déconner, on est aux USA quand même ! Avec des frenchs fries, seule et unique victoire française dont on n’aime se glorifier. Chaque tranche de pain séparée, l’une avec le crustacé, l’autre la salade, le concombre, la verdure en somme. Déception ça manque de piquant. Un filet de citron peut-être, mais prenons plutôt un bout de l’autre bout justement. Ah bah oui, c’est ça un grand oui. La voilà en toute discrétion sous les feuilles de salade, la pointe d’assaisonnement qui vient parfaire la bouchée. Divin !
En dessert, la régalade continue : profiteroles noisette chocolat, cheesecake glace crandberrie, gâteau de grand-mère au chocolat.
Jean-Georges prend soin de nous avec délicatesse, nous emporte dans son voyage culinaire. Choyés, chouchoutés, flattés de tant d’attention, on se sent bien, on se laisse transporter…. bercés par ses mets doux au palais. D’ailleurs, il est par là, discret, comme un capitaine de navire. Il veille au grain.
L’addition doit être élevée.
Faut pas déconner, le bonheur a un prix. Ça tombe bien on est heureux !
Jean-Georges, ses deux prénoms indissociables comme ses assiettes dont la composition toute à l’unisson nous régale assurément.
Le Ducasse new-yorkais vient d’Alsace, installé aux États-Unis depuis 1985. De son vrai nom  Jean-Georges Vongerichten, il a retenu Vong pour le nom de certains de ses restaurants où cuisine européenne et asiatique sont servies. De Las Vegas à Shanghai en passant par Paris et Londres, on lui comptait 18 restaurants dans le monde dont 6 à New York. Il est l’auteur de cinq livres de cuisine, et a obtenu 3 étoiles au Guide Michelin en 2006 pour son restaurant Jean-Georges à New York et 4 du journal le New York Times.

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