Cheesecake fruits de la passion

Les petits amis, j’ai réalisé ce sublissime cheese cake que Sha a conçu. C’est juste une tuerie ! Je n’avais pas de Philadelphia, ni de gingembre frais. J’ai donc été à Monop convaincue de trouver toutes ces précieusetés. Et ce fut le cas. Sauf que au moment de verser le philadelphia. Damned ! Il était au concombre …. Quelle idée !!!! Donc je l’ai remplacé par du Fjord que j’avais dans le frigo. C’était vraiment réussi ! Simple à réaliser et vraiment une régalade. Je vous le recommande. Mais attention, il faut le préparer la veille parce qu’il doit être réfrigéré au moins 12 heures. J’ai réalisé une vraiante de ce fameux gâteau en insérant entre les biscuits et l’appareil, du lemon curd en fine couche. C’est encore plus goûteux.

Pour 4 personnes
Préparation: 15 min
Cuisson: 35 min
Attention : à préparer la veille pour réfrigérer au moins 12h

Pour la pâte :
120 g de galettes bretonnes, j‘ai pris les shortbreads, ces fameux sablés au beurre d’Écosse
40 g de beurre
15 g de gingembre confit (3 tranches environ) je n’en avais pas, j’ai mis du gingembre moulu parce que j’en avais.
2 cm de gingembre frais râpé
les zestes de 2 citrons verts

Pour l’appareil :
200 g de cream cheese Tresana, Philadelphia voire Saint Môret, donc j’ai mis 2 pots de Fjord
25 g de sucre
1 œuf, c’était un peu plus liquide, j’ai mis 2 œufs
Le jus d’1 citron vert

Pour le coulis :
2 fruits de la passion
Le jus d’un citron vert
100 g de sucre
1 cuil. à soupe de lait entier la crème fraîche liquide a très bien fait l’affaire

Préparation de la recette
Mettez les biscuits
dans un sac à congélation et battez les avec ‘un rouleau à pâtisserie. Ajoutez le beurre fondu,  le gingembre frais râpé et les zestes de citron vert. Mélangez.
Tapissez un moule
à charnière de 11 cm de diamètre de papier sulfurisé (j’ai pris mon moule à brioche haut et rond). Posez le biscuit dans le fond du moule de façon uniforme. Tassez en appuyant avec le dos d’une cuillère. Enfournez pendant 5 minutes dans un four préchauffé à 180°C (th. 6). Laissez refroidir.
Battez le cream cheese
, ajoutez le sucre et le jus de citron vert. Mélangez bien afin d’obtenir une préparation homogène. Ajoutez les œufs et battez vigoureusement. Déposez l’appareil à cheesecake sur la pâte. Lissez bien.
Recouvrez d’une feuille de papier aluminium
. Enfournez pour 30 minutes à 150°C (thermostat 5). Sortez le cheesecake du four, il doit être encore tremblotant. Passez un couteau entre le bord du moule et le chessecake pour aider au démoulage. Laissez reposer au réfrigérateur pendant au moins 12 heures.
Prélevez la pulpe du fruit de la passion
. Si vous n’aimez pas les graines, filtrez-les.
Faites fondre le sucre dans une casserole à fond épais, sur feu doux, remuez à l’aide d’une spatule en bois, jusqu’à obtenir un caramel bien blond (entre 155 et 165°C).
Retirez du feu, ajoutez le jus de fruit de la passion
(ou le jus + les graines), et le jus de citron vert en remuant énergiquement à l’aide d’un fouet pour obtenir un caramel homogène. Ajoutez la cuillère de lait tout en continuant de battre. Remettez sur feu doux, et laissez réduire 2 à 3 minutes de façon à épaissir légèrement le caramel. Laissez tiédir à température ambiante. Réservez au frais.
J’ai doublé la quantité de caramel (la recette était avec 50 g de sucre et un fruit de la  passion). Et je pense qu’il n’y avait encore pas assez de ce nectar exquis.
Bon appétit mes petits amis !

 


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Le château de Versailles reçoit !

Dîner d’exception au Château de Versailles mercredi 6 avril 2011. Soixante grands chefs concocteront un repas pour 650 convives. Les bénéfices serviront à financer la future cité de la gastronomie. Le projet, à concrétiser, est né de l’inscription en novembre 2010 du repas gastronomique français au patrimoine immatériel de l’humanité.

Que la gastronomie soit ! Ce mercredi 6 avril au Château de Versailles, dans la salle des Batailles, 650 convives vont se partager un dîner concoctés par 60 chefs étoilés. Le prix du repas est scandaleusement indécent 890 €. A ce prix, des cuisiniers au nom célèbre (Anton, Pourcel, Troisgros pour n’en citer que quelques uns…), réunis en trio, seront chargés de mitonner un dîner pour 40 couverts. À l’honneur : les produits du terroir, champagnes et vins millésimés.
Le festoiement au château
est initié par Relais & Châteaux (Jaume Tapiès) et Grandes Tables du Monde (Marc Haerbelin). Le but est tout à la fois de fêter dignement l’inscription du repas gastronomique français au patrimoine mondial de l’UNESCO (novembre 2010). Mais aussi de faire des bénéfices. Ils seraient les premiers deniers versés à Jean-Robert Pitte (initiateur). Sorte de premières pierres au projet de création de la Cité de la gastronomie.
La gastronomie française n’est pas morte ! Vive la gastronomie !

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La Cuisine française en péril

Michel Steinberger semble sincèrement ému que la cuisine française ait perdu sa suprématie. Critique œnologique du site Slate.com, il a publié aux États-Unis en 2009, un ouvrage qui vient d’être traduit. C’est aujourd’hui une cuisine en panne d’alliances novatrices, condition nécessaire, selon l’auteur, au rayonnement d’un art culinaire en phase avec la mondialisation.

Tout se joue dès 2003. Le 24 février, le suicide de Bernard Loiseau, « hanté par l’idée que sa cuisine ne fût plus à la mode », rejoint le sacrifice de Vatel. Le 20 mars, début de la guerre d’Irak : l’opposition de la France « est un baroud d’honneur ne faisant que souligner sa faiblesse sur le plan international ». L’attaque de Steinberger est frontale, politique. Il ne se contente pas de critiquer la cuisine française « ossifiée et à la dérive », mais, plus radicalement, à la suite des néoconservateurs américains, le déclin de la société française : « L’économie de la France stagne, minée par une croissance anémique et un chômage chronique de masse. »

Le 10 août 2003 enfin : le New York Times Magazine, qui, à l’époque, soutient la politique irakienne de George W. Bush, publie – à la « une » – un long avis de décès de la cuisine française : « How Spain became the new France ! », sous la signature d’Arthur Lubow, spécialiste d’architecture, qui n’avait jamais écrit auparavant sur la gastronomie, et ne publiera rien sur ce sujet à la suite.

Ce n’est pas un hasard, car cet été-là les produits français sont boycottés aux Etats-Unis, les french fries deviennent freedom fries (« frites de la liberté »), les bordeaux jetés au caniveau devant les caméras de Rupert Murdoch, tandis que la nueva cocina de Ferran Adria (restaurant El Bulli, en Espagne) est portée aux nues. Le pays, dirigé alors par José Maria Aznar, soutient, il est vrai, la politique de la Maison Blanche en Irak.

Charge de cavalerie

Cet article, dont l’auteur dénie avec dédain qu’il ait été inspiré par le département d’Etat, fait grand bruit. L’on eût aimé que Michael Steinberger s’interrogeât au moins sur l’origine de ce réquisitoire providentiel et en perce le mystère. Mais non : pour lui, le déclin de l’art culinaire français était inscrit, déjà, dans l’échec de la nouvelle cuisine lancée dans les années 1970, laquelle, « faute de combattants, a claqué soudain comme une ampoule usagée », n’ayant pas réussi, malgré le coup de force médiatique de Gault et Millau, à solder l’héritage d’Escoffier (1846-1935), « ses règles rigides, ses sauces lourdes et ses océans de crème et de beurre ». Cette cuisine est encore en vigueur, s’indigne Steinberger, chez Bocuse.

« Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps »

Et d’enfoncer le clou : le modèle du chef absent de sa cuisine, incarné par ce dernier, est « l’une des raisons du déclin de la créativité, mais aussi de la qualité de la cuisine française ». Voire. L’auteur salue au contraire l' »enracinement » d’Alain Chapel, dont il déplore que la disparition, en 1990, à l’âge de 53 ans, l’ait empêché de faire école, tandis que le guide Michelin, autrefois regardé « comme les Ecritures saintes », soit devenu « le signe du déclin gastronomique de la France ». Il s’amuse aussi du succès qu’y rencontre McDonald’s.

Une solide enquête de terrain et des portraits percutants (Paul Bocuse, Alain Ducasse, Joël Robuchon) ou sensibles (Emile Jung, Guy Savoy, Marc Meneau, Jean-Claude Vrinat) rendent attrayante cette charge de cavalerie, qui n’évite pas toujours le sophisme. L’écriteau accroché par Guy Savoy dans sa cuisine n’a jamais été « Mon travail ici est fini ! », mais « Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps » (Samuel Beckett, Molloy, 1951). Nuance.

Jean-Claude Ribaut

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