Monthly Archives: décembre 2018

Hé oui c’est pour toi.

Fistomaston, c’est pour toi,
Nous étions sur tes traces au Boudumonde. Tu étais avec nous partout. J’avais un peu le cafard que tu ne sois pas là.

Ton père a même dit « vraiment super ces vacances, ne manquait qu’une chose : Fistomaton ! ». Ça m’a émue. Et c’est vrai que la chose, la chose précieuse c’était toi. Le vide était intersidéral notamment à cet endroit précis, un peu moins sur les autres lieux où tu n’étais pas venu. Je n’ai pas fait la fameuse ballade sur les rivières de ce paradis aquatique. Si tu avais été là, j’y aurais été, me la couler douce sur ces flots artificiels. Je me suis posée la question, ton père n’était pas intéressé par cette promenade. Du coup, je me suis dit ça ne vaut pas la peine d’y aller toute seule. Comme ça, j’ai gardé ce souvenir mémorable et unique, pour ne pas le gâcher. Le conserver intacte « i am not alone ». Michaël chante encore. Le gardien en sourit toujours dans mon souvenir. Si tu avais été là alors tout aurait été diffèrent. Et aurait sans doute effacé ce souvenir.
Quand nous avions foulé pour la première fois ces territoires si lointains, si uniques, si magiques et incroyables. Quand nous avions eu la témérité de venir jusqu’ici. Nous n’osions pas dire où nous allions pour les vacances. Tellement c’était énorme. Destination inavouable. Qui je suis sûre nous a ouvert à chacun un champ de possible plus étendu que si nous n’avions pas fait ce voyage, donné un culot à porter de main, une invincibilité. Après tout, nous avions atteint le Graal des voyages, le high level des destinations paradisiaques. Tout à coup plus rien ne peut nous résister. Tout devient accessible.
Bref, ce souvenir reste intact. Dans l’état. Ta jeunesse de l’époque. Ta petite frange complètement dingue (mais oui au fait c’était quoi cette frange à la Jeanne d’Arc ?). L’insouciance. Ton extase perpétuelle d’évoluer sur ce terrain de jeu, la première fois, la découverte de ce lieu inconnu.
Et finalement ça m’a consolée de me dire que ton absence permettait de laisser ce souvenir en l’état, inédit. On ne revient pas sur le passé. Ce moment est figé et ancré à jamais dans notre mémoire. Au-delà du souvenir du lieu, le souvenir de ce que nous étions qui ne reviendra jamais plus.
Ce qui rend beau et à la fois triste ce qui ne sera plus.
D’où ma petite nostalgie passagère.
Très vite balayée par l’espoir d’effacer d’un revers de main et pour ne pas rester dans la mélancolie, cet ancien souvenir et le remplacer par un autre encore plus merveilleux.

 

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N’y pense même pas !

Cette fois je n’emmène rien à la plage.
Aucune lecture.
D’abord c’est vraiment nul de ne pas profiter du paysage.
De se fondre dans la nature.
Cette mer turquoise. Oui c’est banal et pourtant jamais vue ailleurs cette couleur incroyable, invraisemblable, c’est l’étalon turquoise. L’originel vient d’ici.
J’ai décidé de déguster chaque instant et ne penser à rien d’autre que ce qui m’entoure. Cet océan, ses couleurs, ses nuances qui se modifient selon la clarté du soleil avec ou sans nuage. Ce sable rose et tellement blanc. Une luminosité inédite pour moi. Tout à fait commune en ce lieu de la mer des Caraïbes, dans cette île des Lucayes ; Eleuthera !

Je ne veux penser à rien.

Mais il ne faudrait pas penser à ne penser à rien. Ça devrait venir sans y penser. Là où ça coince c’est quand on pense qu’il ne faut pas oublier de ne penser à rien sans y penser ! Oui parce que penser à rien et bien c’est déjà penser à quelque chose !
Le problème c’est que si on pense qu’il ne faut pas penser et bien … on pense. Ouais c’est pas facile !
Finalement, quand on pense à rien. Et Bin on le sait pas !
Donc il faut ne pas penser à ne pas penser, c’est la seule solution pour penser à rien.

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